Caractérisation phénotypique et fonctionnelle du macrophage de la pulpe rouge splénique humaine (RPM) dans les anémies hémolytiques constitutionnelles
Responsable du Stage :Sandrine Laurance/ Valentine Brousse
E-mail: sandrine.laurance@inserm.fr; valentine.brousse@inserm.fr
Université Paris Cité – Inserm 1134
Résumé du Projet de Stage
L’érythrophagocytose permet le recyclage de plus de 5 millions de globules rouges (GR) par seconde en situation physiologique. Elle se déroule chez l’homme essentiellement dans la rate, grâce à des macrophages hautement spécialisés (Red Pulp Macrophages -RPM). A l’homéostasie, l’érythrophagocytose se fait sans libération extra cellulaire d’hémoglobine ou d’hème. C’est en effet un processus très finement régulé, compte tenu du potentiel hautement toxique lié à l’oxydation de l’hème libre et du fer. Les situations d’hémolyse aigüe ou chronique peuvent entrainer des concentrations d’hème hautement toxiques en intravasculaire ou au sein des tissus, particulièrement au sein de la pulpe rouge splénique. L’hème peut en outre jouer un rôle de signal pro inflammatoire sur les macrophages.
Au cours des anémies hémolytiques, des lésions histologiques spléniques sont en effet observées (dépôt tissulaire de fer, fibrose notamment), elles-mêmes à l’origine d’une perte de fonctionnalité potentiellement sévère. L’effet pro inflammatoire de l’hémolyse n’est cependant ni constant ni identique dans les différentes situations d’anémies hémolytiques. Il est majeur au cours de la drépanocytose, et plus modeste au cours de la sphérocytose héréditaire par exemple.
Cette étude vise à mieux comprendre les effets de l’hémolyse sur les capacités d’érythrophagocytose par les RPM chez l’humain au cours des anémies hémolytiques.
L’objectif principal est de caractériser et comparer le phénotype des macrophages isolés à partir de la rate (macrophage RPM) chez le sujet atteint d’anémie hémolytique (drépanocytose, sphérocytose héréditaire (SH), autre anémie corpusculaire) et le sujet sans pathologie splénique (témoin). Les RPM seront isolés à partir de prélevements de patients par une technique de tri cellulaire en utilisant des marqueurs spécifiques tels que CD14, CD163, CD16. Une caractérisation phénotypique des RPM isolés sera réalisée par cytométrie en flux via un large panel de marqueurs macrophagiques.
Les objectifs secondaires sont d’étudier les effets de l’exposition croissante du fer, de l’hème et de différents stimuli inflammatoires sur la différentiation des RPM spléniques sur le plan phénotypique, transcriptomique et fonctionnel notamment en terme d’érythrophagocytose. Le projet est basé sur l’utilisation de techniques de pointe localisées au sein du plateau technique du laboratoire ou au sein de l’Institut Imagine telles que la cytométrie en flux, la cytométrie d’image, la microscopie confocale, des expériences de coculture. L’équipe intégrée par l’étudiant possède une forte expertise dans la physiopathologie de la drépanocytose et dans la physiologie du globule rouge. Intégrer notre laboratoire permettra à l’étudiant de bénéficier d’une solide formation pour un large panel de techniques allant de la biologie cellulaire à l’imagerie en passant par la biochimie et les techniques omics.
Ce projet s’inscrit-il dans la perspective d’une thèse :
possiblement
si oui type de financement prévu : appels d’offre/bourse ecole doctorale
Ecole Doctorale de rattachement : BioSPC
Intitulé de l’Unité : Inserm 1134 ; Biologie Intégrée du Globule Rouge
Nom du Responsable de l’Unité : Yves Colin Aronovicz
Nom du Responsable de l’Équipe : Caroline Le Van Kim
Adresse : Hôpital Broussais, 8 rue Hélena Vieira Da Silva 75014 Paris